Le garou avait fuis la ville, fuyant les gens, fuyant les bruits,
cette nuit là, il n'avait pas dormis, marchant à travers la forêt,
l'approche de la lune le rendait nerveux et sa bête se faisait plus pressante.
Il la sentait, au fond de lui, majestueuse, grande, sauvage, le loup était puissant,
ce grand loup noir sans aucunes marques noirs, qu'il devenait chaque nuit de pleine lune...

Noël était passé, il était resté seul, depuis longtemps il s'habituait,
recherchant la solitude plutôt que la compagnie, il s'isolait plus facilement.
Ce soir là, alors que le soleil se couchait lentement derrière la cîme des arbre,
Julien s'arrêta, s'asseyant sur une pierre, il leva les yeux au ciel,
contemplant la beauté du levé du jour, la lune se levait doucement,
prenant la place à l'astre de la journée, presque ronde, presque pleine...
La voute céleste se colora de rouge, jaune, orange et même violet,
nuançant l'arc en ciel de mille façon différente, ici, tout était différent,
un monde nouveau, qui ouvrait ses bras à un avenir peut-être plus radieux?

Lorsqu'il se fut repu de ce magnifique spectacle, Julien consentit à poser ses yeux sur la terre,
c'était bien différent, ici, tout n'était que ruine et désolation,
pourtant, l'endroit était reposant, et le garou y ressentait une certaine quiétude.
Contournant, un éboulement, il pénétra dans les murs, cela ressemblait à une abbaye,
les vitraux étaient en miette et les bancs, rongés par l'humidité.

Alors qu'il parcourrait lentement le lieu de prière,
un silence monacale sur les lèvres, son loup ici étrangement, se comportait bien,
comme impressionné par la grandeur du lieu, la bête se taisait, muette elle aussi...
Soudain, la créature bondit à l'intérieur de Julien, quelque chose avait bougé,
une ombre, peut-être n'était-ce que le fruit de son imagination, où peut-être une ombre,
non, le prédateur ne serait pas si agité si cela n'avait été qu'une ombre...

"Qui est là?"

La voix profonde de l'Allemand fendit l'air, rompant le silence,
sa nature faisait qu'il n'avait pas peur, il était sûr d'avoir vu quelque chose...

Damon se promenait, toujours en quête de nouveau lieux et de nouvelle découverte.
Cependant, le jour commençait à se lever, la lune disparaissait pour laisser place au soleil.
Cet astre n’était trop aimer par le vampire qui le trouvait trop lumineux et chaud à son goût.
Il aimait la pluie, les nuages, le vent, le froid, tout sauf cette lumière aveuglante lui brulant les yeux a chaque apparition. Il devait trouver un endroit frais et à l’ombre, heureusement un vieux bâtiment en ruine était proche de celui-ci qui se précipita à l’intérieur.
Enfin à l’abri, Damon découvrit un lieu immense en pleine désolation, les vitraux étaient plus au moins cassé et de nombreux détritus de verre jonché le sol quelque peu fissuré et laissant passer la végétation abondante dans l’endroit. L’humidité régnait ici ainsi que de bestioles en tout genre, elle rongeait les pierres, le bois, tout sans exception. La présence humaine avait quitté les lieux depuis bien longtemps laissant ainsi derrière lui un bâtiment superbe avec une architecture très originale. En n’y regardant de plus près, le vampire comprit que ses lieux étaient une abbaye très ancienne mais d’une beauté assez incroyable malgré le temps qui était passé.

Un silence était présent dans l’endroit, c’était si reposant, calme et serein. Il se baladait dans pièce de prière assez importante avec des croix accrochaient un peu partout. Contrairement aux apparences, les vampires supportaient très bien ses objets et ne souffrait pas dû tout à leur contact. Tellement de chose était raconté sur leur espèce mais si peu était vrai, les humains racontaient beaucoup de bêtise, leur imagination les transportait dans un autre monde totalement inventé. Pourtant, il s’amusait de lire ses ouvrages parfois hilarants et d’autre fois assez horrible. Comme si un vampire pouvait tomber amoureux d’une humaine insignifiante, vraiment n’importe quoi.

Damon fut obligé de sortir de ses pensées en sentant une présence qui le dérangeait, en respirant, une odeur quelque peu déroutante lui parvient a son nez. Un animal s’approchait ? Non, c’était bien humain, la voix ressemblait à un jeune homme assez jeune et d’origine germanique d’après lui avec cet accent ridicule. En un instant, il avait réussi à le localiser, et avec sa vitesse surhumaine, il arriva sans problème dans une autre pièce de prière a l’opposait du lieu de départ.

Le vampire était derrière lui mais il ne semblait pas sentir sa présence, il avait eu raison, c’était bien un jeune homme quelque peu sur les nerfs. Il tapota sur l’épaule de celui-ci ainsi sa présence serait enfin découverte.

_ On ne t’a jamais appris dans ton pays qu’entré chez les gens sans permission était très mal polie ?

L'ombre disparue, ça n'était peut-être rien finalement,
Julien pénétra dans une autre salle, la main effleurant doucement les murs,
les pierres étaient douces et froides, quelques inscriptions ici et là,
montraient du relief sous ses doigts sensibles, c'était une langue qu'il ne comprit pas...

Son esprit vagabonda dans les ruines, quel était le passé de cette bâtisse?
Un incendit, une guerre, un délaissement, le suicide du prêtre dans la maison de Dieu?
Non d'ailleurs, il n'y avait aucune marque de brulures, et une abbaye, c'était des moines,
pas un prêtre seul, quelque chose d'autre, quelque chose de mystérieux.
Ce lieu était envoûtant, attirant, il respirait la quiétude, la sauvagerie...

Soudain, une main s'abattit sur l'épaule du garou, l'ombre était réelle,
il ne l'avait pas entendu, et avait été surpris, pourtant, il se contrôla, et n'en montra rien.
Le loup à l'intérieur de lui se hérissa, il détesta se contact et voulu s'y soutirer,
obligeant l'humain à s'éloigner, il s'abaissa et fit un pas avant de se retourner, faisant face à "l'autre".

L'autre, c'était un homme, un sourire arrogant, des yeux brillants d"intelligence,
la carrure droite et forte, il était charismatique, impressionnant, et plutôt beau garçon, il fallait l'avouer...
Mais Julien se reprit rapidement, ne se laissant pas déstabiliser par cet être,
l'homme se montrait presque insultant, "son pays", montrait qu'il le traitait d'étranger,
le tutoiement prouvait qu'il se sentait supérieur à lui, se permettant des familiarités.
Le garou sourit, dévoilant des dents étincelantes, légèrement plus pointus sur les canines,
oh pas autant que se cher vampire surement, mais plus que la normale...

"La prochaine fois, mettez un panneau d'entrée,
home sweet home, on comprendra tout de suite que l'on pénètre dans votre demeure.
Vous ne devez pas être un virtuose du ménage n'est ce pas, parce que ça laisse à désirer tout ça..."

Une gentille provocation, qui était cet étranger qui se permettait de tels remarques?
Le loup tournait en rond, il n'aimait pas ça, il n'aimait pas sa façon de parler,
il s'octroyait des permissions interdites, il était un peu trop sûr de lui...

"La politesse ne veut-elle pas que le premier à parler se présente également?"

C'était une question à double sens, la premier était de mieux connaître son interlocuteur,
le second était de s'assurer de quelque chose, car le visage de cette ombre, le visage de cet homme,
ne lui était pas inconnu, il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part...
Pourtant, il était sûr qu'il se serait souvenu de cette voix irritante,
et de cette audace au parlé, non, impossible de se souvenir, quelque chose se brouillait,
il n'était pas garou, il l'aurait sentis sinon, mais il ne sentait pas comme un humain.

Le loup était frustré, partagé entre le désir de sauter à la gorge de cet individu,
et celui de fuir à toutes pattes, il regardait à travers les yeux de son humain,
patient, il n'y avait pas encore de danger, mais tout arrivé si vite...

Un air sauvage était affiché sur le visage du jeune homme, Damon s’amusait de voir une réaction aussi étrange de la part d’un humain si faible. En le détaillant, le vampire remarqua que ce mortel n’avait rien de dangereux, ni même d’intimidant, il était tout simplement ignorant du danger qu’il y avait. Cet étranger avait une apparence frêle avec un visage très fin et pourtant il essayait de se montrer fort en faisait apparaître ses dents étonnements blanches comme les siennes.

Les paroles de ce pauvre et misérable humain, irritât quelque peu le vampire ; que croyait-il être supérieur à lui ? Il ne connaissait pas la vérité et était vraiment loin de savoir son secret.
Sa provocation était certes gentil comparait à l’horreur que celui-ci pouvait sortir en seulement quelques secondes mais Damon n’aimait vraiment pas ses humains si sûr d’eux.

En plus de ça, ce misérable cafard souhaitait connaître son prénom en disant que c’était un signe de politesse. Et puis quoi encore ? Il n’aimait vraiment pas cet être, même son odeur le dérangeait, ses regard malicieux, son sourire de winner, et ses manies de bourgeois.
Chez lui, tout était à revoir, en partant de son caractère à sa tête.

_ Écoute bien, tu m’exaspères depuis la première minute, alors mon prénom ne te regard surement pas et tu te le mets ou je pense.

Le soleil l’agaçait vraiment malgré l’ombre, la chaleur commençait à augmenter et le vampire n’appréciait guère ce changement de température si soudaine. La rage montait en lui, ce jeune homme l’énervait pour une raison inconnu. C’était étrange mais il ne cherchait pas à comprendre les raisons d’une telle colère.

_ Tu ne sais pas quoi ? J’aurais bien envie de te casser ta tête parce que ton regard de petite fille est insupportable.

Damon sentait bien que l’humaine ressentait une haine profonde en ce moment mais allait-il oser mettre son poing dans son visage si parfait ? Sous ses airs de jeune homme sage et posé, ce cachait quelque chose de sauvage, de puissant, d’horrible mais cela le vampire l’ignorait. Alors il continuerait de le chercher afin d’engager le combat. Il avait envie de se défouler.

L'homme démarra au quart de tour, au lieu de calmer les moeurs,
le garou n'avait fait que raviver la flamme enfouit de la colère de son interlocuteur,
le loup s'énervait à l'intérieur, prêt à exploser, comment oser ce bonhomme insignifiant,
il n'était, rien face à l'immortel, il n'était que poussière, tout juste de la pâtée pour chien.

Le loup prenait lentement le dessus sur l'humain,
et un méchant sourire déchira la figure de Julien sans qu'il puisse radoucir ses traits,
c'était une très mauvaise idée de provoquer cette homme et pourtant, il ne put s'empêcher.
Celui ci lui donnait de l'urticaire, ses paroles étaient comme des vomissures,
et son contact était de glace, alors que lui, brulait de l'intérieur...

"Ah oui, où ça, vous ne voulez pas me faire un dessin,
c'est vrai que vos paroles sont aussi claires que votre humeur."

Encore se souvenir frappant, cette ressemblance fulgurante,
tout lui revenait à présent, c'était dans un vieux livre d'histoires,
une gravure, c'était exactement lui, les mêmes traits mesquins, les mêmes yeux méchants.
Non, impossible, cela devait être son père, ou son grand père,
et pourtant, son loup acquiesçait, cet homme n'était pas normal, son odeur, son odeur n'était pas normale,
cet homme était tout sauf humain, quel danger représentait-il?

"Essayez pour voir, avec votre âge avancé, vous me ferez mal vous pensez?"

C'était sortit tout seul, imprudent, très imprudent,
mais la colère ravivait sa bête intérieure, et elle était très fachée,
fachée de voir un homme oser croire qu'il pourrait leur refaire le portrait.
Défend toi mon humain, défend toi où nous mourrons, nous mourrons tous deux,
et cela, il n'en est pas question tu entend, défend toi c'est notre survie!

Le loup était énervé, tournant en rond, il observait chaque miette,
chaque réaction de l'homme, observant son adversaire sous toutes les facettes,
lors de ce combat, nous serons deux contre un, tu es sûr de pouvoir gagner froide créature?

Cette homme l'exaspérait, si Julien l'énervait, le garou lui aussi,
commencer à avoir des velléités de combat, cela ne lui ressemblait pas,
il n'aimait pas se battre, et pourtant, il mourrait d'envie de se jeter sur l'homme en face de lui...
Il recula d'un pas, non, il ne voulait pas se battre, il ne devait pas,
son loup deviendrait incontrôlable, il pourrait faire du mal, devenir dangereux...

Un sourire était affiché sur le visage du jeune homme qui essayait tant bien que mal de gardait son calme mais Damon était décidément de bien mauvaise humeur. Comme tous les humains, il avait envie de ce montré fort face à l’ennemi et si un combat s’engageait alors il n’aurait qu’un seule objectif : Gagner. S’il perdait son amour propre serait littéralement blesser et le vampire savait très bien qu’un mortel ne supportait pas la défaite. Ce jeune inconstant du danger respectait selon lui son hypothèse.

Son désir était de lui mettre dans un tel état de panique que son corps tremblerait sous l’effet de la peur. Ses yeux exprimeraient un choc et en même temps une singulière colère de ne pas pouvoir se mesurer à cet être supérieur. Les humains réagissaient de façon si étrange face à au danger qui les entouraient. Certains couraient dans tout les sens afin d’éviter leur triste sort, d’autres criaient comme des fous surement pour alertait une personne de leu présence mais cela ne changerait à leur destin funèbre et enfin d’autres restaient totalement immobile face a une mort qui approchaient a grand pas vers eux.
Mais Damon n’était pas dû genre à tuer ses victimes si soudainement et si rapidement. Non, son amusement était de les voir souffrir, mourir à petit feu et les voir le suppliait à genoux d’épargner sa misérable vie.

Un âge avancé ? Qu’en savait-il ? Evidemment le vampire avait 186 ans mais en tant qu’humain il paraissait avoir plus de la vingtaine. Comme osait-il le traiter ainsi ? La haine grimpait de plus en plus et ses pulsions animales envahissaient son corps. Bientôt ses yeux devinrent aussi noirs que le charbon mais l’ombre dans lequel il se trouvait cacher la transformation de son regard. La fureur du vampire était impossible à contrôler quelque chose dans ce stupide mortel l’énervait au plus au point.

L’envie de lui ôter la vie était bien intense, en voyant ses dents il ferait beaucoup moins le fier mais elles n’étaient pas encore visible mais s’il continuait dans cette voie, Damon serait incontrôlable.

_ Tu crois m’impressionner avec t’es minable répliques tout droit sorti de ton esprit de gamin seulement majeur ? Tu ne te rends même pas compte que tu es minable dans le rôle du petit humain rebelle ! C’est tellement hilarant !

L’affrontement semblait inévitable entre les deux jeunes hommes et pourtant le vampire attendait que cet ignorant lance les hostilités. Cela faisait quelques temps déjà qu’il ne s’était pas autant amusé avec un être si crédule. Sa stupidité l’emmènerait directement à la case cimetière.

_ Tu veux que je te donne une pelle pour creuser ta tombe ou tu préfères attendre ?

Un éclat de méchanceté passa dans les prunelles du garou,
cet homme était insuportable, et il ne se rendait même pas compte de se qu'il faisait,
ne voyait-il pas que le loup était sur le point de surgir, de déchirer sa prison de chair?
Car s'il aimait planter ses crocs dans le cou de ses victime innocente,
il aimait encore plus sentir les chairs de son humain se disloquer, son sang se répandre,
et surtout, sentir ces spasmes de douleur qui lui donnait naissance à lui,
grand loup noir aussi gros qu'un ours, munit de dents pointus et de griffes acérés...

L'homme, celui qui se tenait devant eux, ne se rendait pas compte de la provocation,
de l'incidence qu'il avait sur la nature du garou, et sur sa consistance...
Julien secoua la tête, il ne devait pas s''énerver, si se battre, il devait rester calme,
soufflant un peu, il sentit la tension se rabaisser doucement, le loup refusait de se laisser faire,
il voulait sortir, ça n'était ni la nuit, ni la pleine lune, mais il voulait sortir, il devait sortir!!

"Vous vous croyez plus intelligent que les autres à chercher à les rabaisser,
et pourtant, vous ne valez pas mieux que ceux que vous insultez, au contraire, vous vous enfoncez..."

C'était pitoyable, cet homme était pitoyable, il ne méritait même pas qu'on lui adresse la parole,
même les insultes ne lui allaient pas, il était en dessous de tout, éxécrable, détestable...

"Allez jouer avec votre pelle vous même, je ne fais plus de pâté de sable depuis longtemps,
sur ce, adieu, permettez que je me retire, le son de votre voix m'insuporte..."

Il était hors de question qu'il frappe le premier, même si l'envie ne lui manquait pas,
il ne devait pas faire de mal à cet... cet humain, il devait garder son calme.
Se retournant, il fit un pas en avant, prêt à repartir, ses paroles ne l'atteindraient pas,
il resterait de marbre, pour la propre survie de celui qui le provoquait...

L'abbaye vacilla autour de lui, ses murs se mirent trembler,
et il posa une main sur le mur, la vision trouble, tremblant,
le loup refuser de se laisser dominer ainsi, ses instincts refusaient qu'un simple humain,
ou qu'une toute autre créature, puisque l'odeur de cet homme n'était que la mort et le froid,
puisse se dire le maître, il était libre et sauvage, cet homme n'avait pas le droit de le traiter ainsi!!
Le loup se tortillait, griffant rageusement les parois mentales,
mais l'humain tint bon, il fit n autre pas en avant, il oposerait toute sa résistance, il ne deviendrait pas loup!

Les humains étaient si provocateur, ils lançaient des remarques, des phrases des fois sans queues ni tête mais qui avait pour but d’intimider l’ennemie en face de lui. Lorsque le combat s’engageait, certains fuyaient à la vue d’une défaite inévitable et d’autres restaient sûr que la victoire leur revenait de droit. Les hommes aimaient montrer leur force afin de prouver leur supériorité et récoltait un maximum de supportrices. Un peu macho ? Surement, mais quand on mettait en rage un être bien plus fort que soi, il fallait s’attendre au pire. Et cet humain qui n’arrêtait pas de jactait dans les oreilles de Damon allait très certainement connaitre son erreur et fermerait d’avantage sa bouche avant de parlé.
Le vampire était sur de remporter la victoire, jamais il n’imaginerait perdre le combat face à un être aussi insignifiant que lui.

Damon s’enfonçait ? Vraiment n’importe quoi ! Le mortel essayait juste de se défiler et fuir au plus vite une situation qui devait de plus en plus tendu. Il ne le laisserait pas s’en sortir aussi facilement. Partir était bien trop simple, il devait assumer ses propos et combattre pour affirmer sa force mais le vampire ne pouvait pas croire que dans ce corps aussi grêle, qui ressemblait plus un petit garçon, se cachait un homme viril et fort. Stupide idée! Sa transformation n’avait pas encore eu lieu, seul, ses dents étaient sorti comme une défense alors qu’il n’avait vraiment rien n’à craindre de lui !

Le son de sa voix l’insupportait ? Mais que croyait-il ? Que sa voix lui procurer un bonheur et un bien-être intense ? Pas du tout ! C’était bien là, l’humain le plus désagréable qu’il avait pu rencontrer durant son existence et pourtant on ne pouvait pas dire que Damon n’avait pas eu l’occasion de parler à d’autres personnes de sa race. Plus il en rencontrer et plus il se rendait compte que les mortels ne changeront jamais. Leur intelligence frôlait la stupidité profonde !

Le jeune homme commençait à partir en faisant un pas vers la sortie la plus proche, mais il s’arrêta net. Pourquoi ? Le vampire se fichait pas mal de connaître les raison, lui il ne voulait pas qu’il parte sans même avoir osé poser son poing dans son visage. Allait-il résister à l’envie de le frapper ou avait-il simplement peur ? Tout semblait si bien partir pour finir en un combat sanglant et pourtant l’humain voulait quitter les lieux. Damon ne voyait pas les choses de cette façon.

_ On essaye de fuir ! On n’a peur de perdre ? Tu parles, tu parles mais tu n’agis pas beaucoup !

La réplique cinglante de l'homme fit sortir de ses gonds le loup,
Julien se retourna précipitamment, avec une rapidité hors du commun,
et il s'arrêta net, à quelques cm du visage de celui qui le menaçait...

Le regard noir d'encre du garou tomba sur les dents aiguisés de l'homme,
ce dernier était légèrement plus grand que lui, et pourtant, il n'avait pas peur,
son sang était en ébullition, tout en lui était en ébullition, et la soif de victime se faisait ressentir, plus que jamais.
Au dehors, si la nuit était tombé, l'allemand semblait pourtant sur le point de sombrer,
sombrer dans la garousité, devenir cet aspect de lui qu'il détestait, devenir loup...

Ses ongles s'allongèrent perceptiblement et sa voix se faisait plus roque,
ses dents déjà légèrement plus pointus que la moyenne se rallongèrent un peu,
alors qu'il lançait un regard haineux à cet insupportable qui se tenait juste devant lui...

"Vous n'agissez guère plus, auriez vous peur Monsieur?
Seriez vous de la race des couards qui vivent des années durant en ce cachant?
Vos beaux discours ne sont que de l'air et vos menaces ne m'effrayent nullement..."

Le loup était prêt, rassemblé sur lui même, son regard vrillait dans celui de Julien,
le combat s'il semblait inévitable, ne paraissait pas si déséquilibré que ça selon les premiers abords,
cet étranger à l'odeur si forte de putréfaction ne semblait pas plus humain que ne l'était le garou,
mais il n'était pas loup, non, il était autre, et ses crocs ne montrait pas une paisible créature...
Le sourire de Julien se fit plus arrogant, presque provocateur, dominé par ses instincts de loup,
à présent, il ne voulait plus éviter la bataille, il l'attendait avec impatience, tremblant il attendait,
le prédateur était près, la transformation si elle était douloureuse, pouvait être très rapide,
et moins elle prenait de temps, plus elle faisait souffre son hôte, mais il n'avait pas peur, question d'habitude...

Le jour filtrait difficilement entre les vitraux,
mais si l'obscurité ne régnait pas, il pesait une atmosphère sombre,
dans laquelle le loup voyait clair le proche avenir, et tous les ennuis qu'il aurait ensuite...

"Tu vas savoir ce que je suis vraiment, et tu ne l'oublieras jamais, je te le promet..."

Julien se sentait bouillonner, le loup était là, malgré la lune éreintante qu'il avait passé,
la créature était de nouveau là, en pleine forme, prête à en découdre,
et le regard sûr de lui de cet... homme l'insuportait, il voulait le faire taire, lui donner une leçon.
Il le regardait comme si il était certain de sa victoire, et malgré les crocs saillants qu'il montrait,
le loup n'avait pas peur, aucunement peur, il avait vu des loups, il s'était battu, et même si son humain détestait cela,
il avait même donné une leçon à quelques solitaires qui avaient voulu lui chercher des noises...

Même avec un humain pacifique, l'animal restait agressif lorsqu'on le provoquait,
il défendait ceux qu'il appréciait (si rares étaient-ils), il défendait ses proies, il se défendait.
Souvent alors qu'il se battait, il bridait les souvenirs de son humain pour ne pas qu'il s'en rende compte,
pour qu'il croit qu'il arrivait à le commander, pour qu'il croit qu'il avait plus ou moins le contrôle sur l'animal,
mais il n'en était rien, le loup était plus fort, et il le savait, il venait d'un maître fort, son père était un fauve indomptable,
un jour il le retrouverait, et il lui raconterait cette lutte qui promettait d'être mémorable...

"Défend ta vie corps et âme, ou tu la perdras pour de bon..."

Ce dont ne se doutait pas l'allemand c'était que Damon n'avait plus ni vie, ni âme,
qu'il n'était qu'un corps mort, une enveloppe vide, un buveur de sang, un de ces inomables vampires...
Se reculant d'un pas, il retira subitement sa chemise, faisant éclater les boutons,
mieux valait un peu de couture plutôt que d'en racheter une, ainsi, il dévoilait son torse nu,
un torse puissamment musclé, sur lequel commençait à pousser un duvet soyeux à la couleur ténébreuse.
Ses yeux s'agrandirent, gardant toujours cette noirceur qui leur était habituelle,
et bientôt, tout son corps fut secouer de tremblements, changeant, craquant, se remodelant.
Le garou se mordit la lèvre, les transformations de colère étaient bien plus douloureuses que celles "naturelles",
celle qu'il subissait avec les changements de la lune et de la nuit, mais il n'en montra rien...

En quelques secondes, à la place du jeune homme se tenait un énorme loup,
de la taille d'un ours, il restait cependant bien plus svelte qu'eux, des pattes fines et musclées,
une longue queue qui se balançait doucement, lui permettant un équilibre parfait,
et des crocs aussi longs que des doigts, le combat cette fois ci était inévitable...

Redressant les babines, il grogna, je suis prés immonde créature,
approche, vient tâter de mes crocs et de ma puissance, vient te mesurer à moi...