Alors qu’un banal jour de janvier commença, dans une petite chambre d’une clinique de Moscou, une maman était en train de pouponner son petit bébé. Sur l’étiquette du petit lit, Julia Foling y était écrit. La petite fille est née le 14 janvier 1993. Son père avait quitté sa mère, Darya, alors qu’elle était enceinte de quatre mois. Fille d’une mère célibataire de trente ans, Julia a été élevé comme une princesse ou le culte de l’enfant roi, à cause sûrement du père qu’elle n’avait pas. Alors qu’elle avait trois ans, la mère de Julia retrouva l’amour à Moscou, l’amour d’un riche homme d’affaire. Quelques mois plus tard, c’était le mariage, et Vladimir adopta la petite blondinette, mais lui adopta en même temps une autre façon de l’élever. Beaucoup plus dur.

C’est à l’âge de six ans que Julia commença à « voir » des fantômes, enfin à cet âge là, elle sentait seulement leur présence. Un jour, alors que la blondinette jouait dans sa chambre avec ses poupées, un grand frisson s’éprit de la petite fille, mais elle ne prit pas peur, au contraire. Deux puis trois autres frissons recommencèrent, et une sorte d’aura était présente en face d’elle, puis quelques bruits incompréhensibles se fit entendre, ce qui deviendra quelques mois plus tard par des paroles. Cette aventure se multiplia pendant une année, avant qu’elle n’en parle à sa mère : elle lui dit qu’elle entendait des bruits bizarre dans sa chambre, et qu’elle avait beaucoup de frisson. Celle-ci prit peur, et décida d’en parler à Vladimir, et ils quittèrent le quartier Kropotskinskayaé, pour s’installer dans un autre quartier : Patriarchi Proudi. Tout avez bien commencé, et pourtant …

Deux ans après, quand Julia avait neuf ans, elle vit pour la première fois un fantôme se matérialiser devant elle. En temps que rêveuse, elle ne prit pas peur, et commença à questionner ce fantôme. Celui-ci s’appelait Anna, et elle devint son amie. Pensant que ses parents devaient être au courant, elle prit son courage à deux mains, et alla leur dire qu’elle voit des fantômes et qu’elle leur parle. Leur première réaction fut de rires, mais plus elle insista, plus Vladimir et Darya la prit pour une folle. Mais Julia insista encore plus, comme quoi elle était devenue avec une certaine Anna, morte à l’âge de dix ans en 1900. A partir de se moment, ses parents prit vraiment son cas au sérieux, et contacta des médecins, et tous déclarèrent qu’elle est décidément folle. Cela lui fendit le cœur, mais Darya accepta de la laisser partir dans un centre psychiatrique. Ce fut la première fois que Julia cria et se défendit, pour leur faire comprendre que c’était la vérité, mais rien ne réussit à faire changer d’avis les parents. Julia partit alors de chez elle, heureuse et malheureuse : dans le deuxième cas, parce qu’elle quittait ses parents, mais aussi heureuse parce qu’elle savait qu’elle serait comprise par les autres « fou », ce qui ne fut pas le cas !

Alors qu’un transfert s’effectua dans un bus, d’un hôpital à un autre, le véhicule passa dans un village plutôt lugubre, et vide, qui inspira Julia. Elle vit flotter dans l’air plusieurs fantômes, qui suivaient le bus, et semblait lui faire des signes. Une chose se passa dans ce village, et vous savez laquelle, voilà le bus prisonnier. Julia n’éprouva rien, juste de la joie en voyant ses amis spectres.